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Lucas et le Monde

Lucas et le Monde

La vision du monde vu par Lucas, dix-Sept ans. Chroniques, Fictions, Critiques cinéma, ...


Éloge du rien et de l’ennuie

Publié par Lucas sur 22 Juillet 2015, 21:09pm

Éloge du rien et de l’ennuie

Ca faisait combien de temps que je n’avais pas écris ? Pourtant l’envie et les idées ce n’est pas ça le plus difficile à avoir… J’ai compté il y a plus d’une dizaine de nouvelles non finie sur mon bureau d’ordinateur, je n’ai jamais été grand fan du rangement. Enfaite c’est une de mes qualités, je n’arrive pas à me ranger. Ranger dans le sens, être normal quoi, par exemple je n’ai toujours pas rangé le verre qu’une fille a bu dans ma chambre. Pourquoi je le garde la ? Humm. .. La nostalgie je pense, pourquoi vouloir me souvenir d’une simple gorgée d’eau dans un verre ? Aucune idée. Je vais vous expliquer ce qu’il se passe en ce moment, le moment où je mets en forme tout ça. J’ai perdu le gout d’écrire, je n’avais plus personne à qui faire plaisir en écrivant, je trouvais ça fade. J’ai voulu finir mes nouvelles, et toutes les fins étaient les mêmes, les personnages n’avançaient plus. C’est ça enfaite. Je n’avançais plus. Pour vous dresser le bilan, je n’ai rien fais cette année. J’ai vaguement tenté une année de Fac en vain. Je n’ai pas de copine mais je ne suis pas nostalgique de l’époque où j’en avais une. Niveau livre ? Oui, j’ai beaucoup lu, peu d’ouvrages sont sortis du lot. J’écoute des vinyles et ça fait presque 6 mois que je n’ai pas trouvé un disque qui m’a plus. Le cinéma ? Je n’ai pas eu de coup de cœur depuis très longtemps. Je stagne. Es ce que j’aime cette situation ? Je ne sais pas. Es ce que je m’ennuie ? Bof.

Voilà où j’en suis aujourd’hui, je ne suis rien à yeux de la société, administrativement je n’existe presque pas. Je n’ai pas de portefeuille à moi proprement parlé, donc je ne suis pas une vraie unité de consommation. Je suis sur la sécurité sociale de mes parents. Ah, si je suis quand même un truc : un nombre, un jeune de plus dans les statistiques. Je suis un nombre, une addition à la société. C’est cool hein ? Vous la sentez ma grosse joie de vivre ? Au risque de vous surprendre, j’ai adoré cette année. L’ennui et la mélancolie sont, certes, devenue mes meilleure amies. J’ai vécu pas mal des choses à faire pleurer un militant d’extrême-droite (pourtant dieu sait qu’ils ne sont pas sensibles), … Mais vous avez déjà vécu ça ? Cette sensation où les gens sont, un peu envieux de votre situation ; que votre simple existence peut faire chier le cadre stressé par son boss ou encore le chômeur en fin de droit qui se demande comment il va pouvoir vivre jusqu’à la fin du mois sans faire un braquage ?

J’ai préféré vivre dans mes rêves plutôt que de vivre la vraie vie pendant presque toute une année scolaire. Je suis lâche selon vous, non ? Je ne dois pas vous inspirer grand-chose vous qui lisez ça… Vous avez raison, je n’ai pas l’intention de devenir très riche. Je n’ai pas la folie des grandeurs, je ne compte pas laisser mon nom dans l’histoire. Je ne pense pas être quelqu’un d’exceptionnel sans pour autant être dans la moyenne.

Vous vous êtes déjà posé sur un banc avec un livre, le soleil tapant à travers les feuilles d’un arbre plus vieux que la ville qui l’entoure, un thé tiède dans un mug en plastique et le vent chaud qui passe entre les boutons de la chemise que vous portez ? Tout ça en regardant les hommes en noirs (en costume), attachés caisse à la main qui courent pour pouvoir attraper le premier métro pour être au plus vite au bureau. Premier à être derrière le petit ordinateur diktat de toute une génération qui aplatit vos pensées même les plus folles. Mettez un anarchiste convaincu devant un écran de pc toute une journée vous allez voir ce qu’il va penser de la lutte des classes et du soulèvement populaire, un flanc. A quoi bon vivre si on a une vie carré, vous savez, adoptez la fameuse nouvelle trinité biblique : Métro, boulot, dodo. Simples pensées d’adolescent, vous pouvez le penser en effet, mais prenez le temps d’y réfléchir. Le moment que je préfère dans les semaines qui passent c’est quand je me retrouve chez mes grands-parents, à moitié endormi, le feu dans la cheminée qui crépite autour d’une partie de Scrabble. Au fond de la table il y a toujours mon arrière-grand-mère, qui a elle seule a plus de sagesse que tous les doyens de n’importe quelle université anglaises, elle est là à regarder les photos d’antan. Autour de moi il y a ma mère et ma grand-mère, elles parlent du des années 1970, l’époque des cheveux longs, des chemises avec des motifs plutôt moche dessus et surtout l’époque où tout était permis. Les regrets, les remords et la nostalgie ; c’est à ça que servent nos anciens, à nous rappeler que quoi que l’on fasse, le temps passe et ne fais pas d’exception à la règle.

Un an, une simple année pour observer la vie autour de vous, un poète à un jour dit : « Les gens qui regardent par terre sont des gens mornes, sans saveur. Seuls les poètes lèvent les yeux et regardent le ciel » Vous voulez être quelle personne ? Nous ne sommes pas des produits voulant à tout prix passer à la télé, avoir une villa et une famille modèle. Laissez nos désirs et notre irresponsabilité prendre le dessus. A quoi bon se presser de vivre si, pour au final, le jour où le rideau se fermera se dire : J’aurais pu plus profiter quand même.

Lucas
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